Le dernier bastion s'effondre
La sortie du placard a été progressive. J'ai commencé à révéler mon homosexualité il y a plus de 12 ans d'abord à mes amis. Alors que ma confrontation avec le milieu gay lillois était difficile, me précipitant dans la dépression, un de mes amis m'avait pressé de raconter pourquoi j'étais souvent absent (beaucoup de rencontres pour rien) et pourquoi je n'allais pas bien (Mes 150 kg de l'époque n'était pas les bienvenus). J'en ai déjà parlé dans d'autres billets.
Puis après, j'ai tout raconté à ma soeur qui avait fréquenté ce milieu avec un de ses amis. Puis est arrivé le coming-out dans ma famille proche comme une nécessité évidente et impérieuse. Et évidemment, prenant de moins en moins de précaution, cela s'est su dans mon milieu professionnel.
Reste que ma famille plus lointaine, la partie italienne, ignore tout. Mon père fait très attention quand nous allons en Italie à ne pas montrer que mon compagnon et moi dormons dans la même chambre dans le même lit.
Seulement, voilà, il y a Facebook. Je me suis m'y dans la tête de "collectionner" les amis ayant le même patronyme que moi (et ce n'est pas Planquetacoët !). Dedans, il y a des connaissances et surtout des cousins plus ou moins éloignés. Et j'alimente Facebook parfois avec des articles ... qui traite d'homosexualité. Comme dernièrement, un article sur le pourcentage d'homo-bi dans la population anglaise ou française.
J'imagine que maintenant tout le village friulan est au courant ! Va-t-on faire une remarque à mon père cet été ?
Et puis, pendant la soirée disco, j'ai discuté avec ma cousine et j'ai clairement indiqué que je vivais avec l'homme assis à quelques chaises de là, la perruque punk-fluo sur la tête. Si elle n'a pas compris, c'est qu'elle est vraiment bouchée.
Ah ! Ce qu'on est mieux dehors !