Il faut de l'essence pour en trouver.
Voulant remplir ma voiture de carburant pour faire une sortie photographique, je suis allé bêtement à ma pompe habituelle : plus de carburant. Une pompe plus loin : idem. Je commence à être inquiet : allais-je tomber en panne sèche ? allais-je avoir le temps d'être au rendez-vous pour la sortie ?
Je vais dans le centre de Lille : choux blanc dans deux autres. J'ai l'impression d'être en état de siège. J'appelle mon frère pour savoir si la pompe à coté de chez lui est ouverte. Oui !!! Ouf !!! Seulement, c'est à 15 kilomètres et je ne sais pas si je pourrais aller jusque là.
Bien que la machine soit repue, je rentre à la maison, dépité, dégouté et plus motivé pour faire 140 kilomètres alors que la pénurie, quoiqu'en dise le gouvernement, est à craindre pour la semaine prochaine. Les routiers vont commencer à faire des actions la semaine prochaine, 10 raffineries sur 12 bloquées, il vaut mieux avoir le réservoir plein.
Plusieurs réflexions :
- ma ville entourée de centres commerciaux n'a plus de petits détaillants en essence
- une voiture sans carburant est un objet inutile, encombrant, voire dangereux car il devient un obstacle pour les autres. (J'avais peur de tomber en rade sur la voie express).
- cela donne un avant-goût de ce qui nous attend dans 30 ou 40 ans. Ce n'est pas avec des voitures électriques, pour l'instant, qu'on conservera ce mode de vie très individualiste. Va-t-on faire comme au Maghreb où les voitures sont toutes ou presque des taxi collectifs en puissance ? Aura-t-on enfin une réelle politique de transports en commun en densifiant le maillage et les horaires ?
- vais-je devoir ressortir mon vélo ? et si oui, il serait temps de me remettre à soupe pour perdre une vingtaine de kilos !
Je vais me faire une sieste moi...