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Farfalino
31 décembre 2005

Résurrection

Hier, je suis allé dans un de ces lieux de perdition pour les comptes en banque : un grand magasin de CD, DVD, jeux et livres.

Sur un des écrans plats, se trémoussait Indochine sur la chanson "Maryline" que j'aime beaucoup. La coupe de cheveux très "style", le maquillage, la surexposition utilisée avaient du mal à cacher l'âge du chanteur, 46 ans. Ce n'est pas très important, "l'Iguane" et "the Lips" continuent à se produire sans honte sur scène et à sortir des albums plus ou moins intéressant.

Une note sur le groupe lue sur un de mes blogs favoris m'a également ramené deux ou trois ans en arrière.

Lors de l'anniversaire d'un collègue, j'étais sorti pour une fois de ma réserve qui fait que je ne fréquente pas mes collègues en dehors du travail et je m'étais rendu à la soirée où j'étais invité. Je connaissais presque tout le monde retrouvant aussi quelques ex-collègues mais comme toujours, et c'est une des raisons pour lesquelles je ne sors jamais, je restais détaché, en dehors de l'ambiance festive. J'avais bien essayé de me raccrocher aux conversations, papillonnant parmi les groupes qui s'étaient formés mais la fatigue aidant, je m'étais effondré dans le canapé attendant une heure polie pour partir. Notre hôte avait mis le DVD live d'Indochine. En regardant les milliers de fans reprendre une vieille chanson, "Canary bay" je crois, je replongeais dans des vieux souvenirs d'adolescence.

Dans les années 80 lors de leur première période de succès, un concert d'Indochine avait été retransmis aux "Enfants du rock", en simultané sur une radio FM. C'était atroce, car Nicolas Sirkis chantait faux, décalé par rapport aux rythmes, et on entendait plus les jeunes fille en fleur en pleurs que la musique approximative s'échapant des synthés. Je m'étais dit à l'époque que ce groupe était nul et n'avait pas beaucoup d'avenir. Certes, plus tard, je bougeais mon corps plus ou moins en rythme sur les chansons sautillantes pour trentenaire nostalgiques.

Je m'étais trompé. Sa résurrection en ce début de millénaire est survenue alors que personne ne faisait attention à ce que produisait le groupe, la mort du frère jumeau n'ayant eu que très peu de retentissement. Nicolas Sirkis s'est accroché au nom de son groupe même s'il ne restait plus que lui. C'est le seul point commun avec l'ancien Indochine; l'échec de son album solo est passé par là peut-être; le groupe aujourd'hui n'a pas beaucoup de rapport avec celui qui a démarré en 1981, en terme de musiciens et aussi de qualité musicale. Je reconnais  à son chanteur une ténacité et beaucoup de travail pour progresser musicalement.

Calé dans mon fauteuil, je pensais qu'indépendamment du travail, Nicolas Sirkis avait eu la chance de choisir les deux chansons qui l'ont remis en selle, profitant de la vague nostalogique des années 80, pour rebondir et exister artistiquement à nouveau dans le coeur du grand public. J'imagine les ados d'aujourd'hui allant au concert avec leurs parents ! Cela me reliait aussi à mes collègues tous plus jeunes que moi, qui adorait le nouvel Indochine.

Comme à chaque fois, les noms d'Indochine et des autres groupes de pop rock de l'époque me rappellent à quel point je n'étais pas "jeune" quand j'étais adolescent, enfermé dans ma chambre, relié seulement à mon ordinateur.

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Commentaires
B
Rien à voir avec le post, désolé, mais bonnes fêtes de fin d'année à toi.<br /> Pour ce qui est du post, pas grand-chose à dire : je n'ai jamais beaucoup apprécié Indochine. Peut-être parce que le look 80's n'était pas plus le mien que celui des 90'S ou le contemporain.<br /> Ou peut-être parce que Nicoles Sirkis chante comme une casserole :)<br /> Toutefois, un soir, il y a quelques années, j'étais allé voir un groupe de ska dans une cave, au Havre et ils avaient avantageusement repris "l'aventurier" façon ska.<br /> Allez zou. Sois sage !
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