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Farfalino
11 février 2007

Discussion houleuse

Ce week-end nous étions à Vierzon. La dernière des conversations a dérivé vers la politique. La veille déjà j'avais esquivé le sujet. Il faut dire que presque toute la famille de mon compagnon sont racistes et en tout cas, son neveu, sa première soeur et son mari vont voter Le Pen, c'est quasiment sûr.

Son neveu est policier, de ceux qui patrouillent, et qui sont confrontés quotidiennement à la lie de la société. J'étais un peu assiégé par des considérations imbéciles, haineuses, xénophobes et irréalistes : le vrai électorat de Le Pen. J'ai noté le soutien de mon compagnon quand sa soeur a dit "et en plus chez les arabes, ils sont moins beaux que les européens" et que je lui ai dis très clairement que "c'était très con de dire cela". N'étant pas un brillant orateur, j'ai pris de plein fouet comme autant de coups de cutter dans ma chair, leur colère contre les incivilités qu'ils subissaient chaque jour, contre les pannes de la justice, contre les incohérences de la loi, contre l'inaction des politiques, les petites vengeances mesquines du policier qui ne fait qu'attiser la situation. J'ai du quand même rappeler qu'un scooter même volé valait moins que la vie d'un être humain et qu'il fallait bien qu'une enquête détermine la responsabilité des policiers dans la mort des 2 jeunes dans le transformateur.

Nous sommes arrivés dans une situation aigüe de ras-le-bol généralisée, de haine de part et d'autre. J'avais devant les yeux les premières étincelles d'une guerre civile larvée. Et le pire, est que je crois qu'aucun des hommes ou femmes politiques  qui se présentent à l'élection présidentielle n'ont pas le pouvoir et les moyens de changer cette rancoeur contre la France d'un coté, les maghrébins ou musulmans de l'autre.

J'ai mis un peu de temps à me remettre de cette discussion, comme à chaque fois. Heureusement que mon esprit a été accaparé par les problèmes électriques du train qui nous ramenaient chez nous.

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