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Farfalino
13 février 2006

Ce n'est pas bon la honte ... *

(* le titre m'a été inspiré par une note de Finis Africae mais le sujet n'a rien n'à voir)
Ce lundi matin j'ai reçu l'appel d'un ami. J'ai trouvé cela étrange qu'il me téléphone un lundi matin pour me demander des nouvelles. Très vite, il est venu au sujet réel de son appel.

Il est un des nombreux fonctionnaires de l'éducation nationale et après son travail, il a "tchatté" avec d'autres hommes,  et le propos était plutôt libertin, pour être pudique. Et voilà un soir de la semaine dernière, il a un beau message lui indiquant que son message a été identifié, par un outil automatique, comme licencieux. Il a vite coupé et depuis, il vit dans l'enfer d'avoir été découvert.

Sa réaction habituelle a été de potasser tous les bouquins de droit pour voir ce qu'il encourrait, et de faire jouer ses contacts informaticiens pour savoir si on pouvait remonter jusqu'à lui. La "crasse" le tracasse suffisament pour m'appeler mais il a attendu un peu; nous ne sommes pas très proches et je comprends que c'est embarrassant d'avoir été pris les doigts dans la confiture. J'ai toujours pensé qu'il était homo mais nous n'en avons jamais parlé, ou alors à mots couverts.

L'affaire du blog du proviseur homo restant très présente, il avait peur d'être radié de la fonction publique, de se retrouver sans emploi, sans traitement, sans retraite, sans logement ... Surtout, à mon avis, il ne doit pas être très à l'aise avec "ça", et il aurait du expliquer à ses proches qu'il a été licencié pour avoir eu des discussions "olé olé" sur son lieu de travail ! Même si c'est en dehors de ses horaires.

J'ai tenter de le rassurer car, je ne pense pas que l'éducation nationale consacre beaucoup de temps et d'énergie à surveiller les milliers de lignes des journaux d'une part, il ne doit pas être le seul à provoquer des alertes et ensuite, je ne suis pas sûr qu'il puisse remonter jusqu'à sa machine d'autre part. Je ne m'étendrais pas sur mes supputations en matière de réseau, je suis pas dans les petits papiers de l'ingénieur système du rectorat, ce serait trop long à expliquer. Je l'ai vivement encouragé à s'acheter un ordinateur à 400 euros qui fleurissent dans les hypermarchés d'une part et une connexion internet à 15 euros par mois. Là, il aurait la garantie de sa tranquilité, tant qu'on arrive pas à l'identifier. J'espère qu'il aura retenu la leçon.

Je me suis rappelé quand j'étais fermé à double tour dans mon placard, avec, au début mon utilisation du minitel et plus tard les "tchat" gays. Je me souviens des sueurs froides quand, depuis mon travail, j'utilisais mon mail professionnel pour discuter avec Ben de Lyon,et qu'un de mes messages est parvenu fortuitement à la direction, et quand l'année dernière, j'utilisais MSN et que j'ai appris que mon entreprise traçait tout.

D'ailleurs, aujourd"hui je suis discret sur mon activité (passée) d'auteur d'histoire pornographique, et je n'en ai pas parlé réellement à aucun de mes amis, bien qu'ils aient fait bien "pire".

Non la honte, ce n'est pas toujours très bon.

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Commentaires
C
j'aime particulièrement l'album photo "bretagne", parce que c'est chez moi, entre autre. voila, c'est dit.
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