"Black Velvet" d'Alain Dorémieux

La quatrième de couverture

Anna vit seule dans son appartement, seule avec les souvenirs qui la hantent et les fantômes dont elle est captive : la créature cachée au bout du couloir qui a besoin de son sang pour subsister, son père mort qui vit dans les miroirs, l'ange noir qui veille sur sa destinée. Et si ses amants viennent chez elle, c'est pour se précipiter dans un piège, insectes pris dans une toile d'araignée d'où ils ne ressortiront pas vivants. À mesure que s'épaissit le cauchemar et que la réalité funèbre se détraque, Anna perd pied, plongée dans un délire qui mène vers un voyage obsessionnel derrière le labyrinthe des apparences. Dans la lignée de Répulsion de Polanski et de Possession de Zulawski, un triangle dont les trois sommets se nomment vampirisme, inceste et amour fou plus fort que la mort. Et au coeur de ce triangle une spirale qui aspire le lecteur jusqu'au vertige.

Mon humble avis

D'abord c'est très bien écrit. Le récit n'est pas linéaire et j'aime beaucoup ça. L'histoire commence par la découverte de la créature et fini par une plongée en apnée dans l'univers délabré d'Anna. Au fur et à mesure, que la créature grandit, l'histoire d'Anna défile. C'est d'abord une relation incestueuse qui mélange horreur, refus et passion dérangeante. Les actes sexuels sont décrits très préciséments mais ce sont les sentiments passionnels intenses décrits envers son père qui sont le plus déstabilisants. Je ne suis pas un spécialiste de l'inceste et de viol. J'imagine assez bien que si l'auteur, qui est un homme, décrit un plaisir pervers éprouvé par la jeune victime irréel et faux, alors quelqu'un qui a été violé, et a subit ce genre de sévices doit être encore plus écoeuré. Je ne peux pas écrire à cet auteur pour en savoir plus car il est décédé.

J'ai bien aimé cette histoire d'enfermement avec un être monstreux, réel ou imaginaire, qui lui suce le sang et qui l'oblige à commettre des meurtres pour le nourrir à travers elle.