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Farfalino
14 septembre 2005

"L'adversaire" de Nicole Garcia

ladversaire_01SYNOPSIS (piqué sur http://www.objectif-cinema.fr/pointsdevue/0401.php) : Le 9 janvier 1993 Jean-Claude Romand, sur le point d’être découvert, choisit de supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il assassine sa femme, ses enfants, ses parents, puis tente, en vain, de se supprimer. L'enquête révéla qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait depuis dix-huit ans et, chose plus difficile encore à croire, qu’il demeurait sans aucune activité professionnelle. Ce film s'inspire de ce tragique et incroyable destin.

Mon compagnon m'a dit que c'était un film qui le rendait mal à l'aise. On salue évidemment la prestation de Daniel Auteuil d'un part et la réalistrice que j'aime beaucoup en tant qu'actrice et metteur en scène (dont "le fils préféré" qui est mon préféré). Je me suis dit que cette histoire est très vraisemblable (bon d'accord elle est vraie). Pour un être humain occidentale de la classe moyenne et banale, combien de temps passons-nous avec nos proches ? 3, 4 heures, pas plus. Rien de plus facile alors de faire un écran de fumée et faire prendre des vessies pour des lanternes. Si je faisais un parallèle osé, il suffit de regarder tous les hommes et les femmes qui mènent une double vie. Le film montre bien la manipulation pas toujours très subtile dont sont victimes les membres de son entourage. Le personnage de François Cluzet, dit "je ne l'ai pas assez écouté". Personne n'a décrypté certains mots, certaines phrases lâchées comme des jets de vapeur de la soupape d'une cocotte minute mise sous la pression du mensonge et de la psychose.

Moi qui aime les récits aux temps destructurés (une petit tentative que j'ai faite dans une nouvelle érotique d'ailleurs), je suis servis. Parfois l'image saute comme un acte manqué. Le personnage se souvient de regarder une cassette vidéo enregistrée quelques jours avant le meurtre de sa famille.

Ce que j'ai ressenti, ce n'était pas un malaise mais une immense solitude. Cette personne n'avait même une seconde vie, il était seul éloigné de sa famille, et passait son temps à attendre. Attendre de retrouver les siens et les aimer en leur racontant une vie rêvée. Un destin tragique touchant.

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