"Les jolies colonies de vacances, merci maman, merci papa"
Cette année nous ne voulions pas aller en Italie, en tout cas pas dans la maison familiale, histoire de se changer les idées mais mon premier frère a voulu faire une cérémonie pour son récent mariage dans la petite église de montagne, avec nos parents, sa belle-famille, ses deux frères (dont moi), son beau-frère (mon compagnon), notre belle-sœur, le neveu, ses 3 beaux-enfants (les enfants de sa femme). Que de monde !
Ma sœur n'est pas venue. Elle ne veut plus venir en Italie car aujourd'hui, pour elle, il y a beaucoup trop de fantômes, et cette année, elle était de toute façon occupée, à 1) survivre à sa période d'essai 2) se faire avorter 3) casser avec son mec actuel 4) chercher un appartement social dans l'espoir de récupérer ses enfants qu'elle a plus ou moins abandonnés. Cela fait beaucoup pour une seule femme pour faire 1000 kilomètres pour une cérémonie d'une demi-heure; sans prêtre à 865 mètres au dessus du niveau de la mer. Une cérémonie œcuménique très réussie et encore une fois très émouvante. Ma mère a pleuré, ma belle-soeur aussi, ma "belle-nièce" chante vraiment très bien.
Lors de nos premières vacances, en 2002, moi et mon amoureux nous étions seuls car mon père ne voulait pas que ma grand-mère "sache". Ma grand-mère décédée, nous avons pu passer des vacances avec mon second frère, ma belle-soeur, mes parents et mon neveu. L'endroit a été agrémenté d'une piscine autoportante bienvenue les jours de canicule. Cette année, elle a bien servie ! L'idée de mon frère était de faire venir du monde pour que les vacances soient plus vivantes.
Cette année, son voeu a donc été exhaussé : nous étions près de 12 personnes chaque soir de la première semaine et 20 dans la petite église la semaine suivante.
Evidemment la vie en communauté impose ses règles et ses contraintes, cela n'a pas été toujours très simple ni très confortable. J'ai même fuit une sortie à la mer (plus d'une heure et demi de route pour s'installer sur une plage payante bondée) et une visite de Venise (un troupeau de 15 personnes dont deux petites filles et une personne âgée).
Mais l'ambiance était bonne. Nous avons beaucoup ri et joué aussi, avec les enfants.
Mon second frère avait raison : les personnes qui peuplent nos souvenirs n'étant plus de ce monde, il faut redonner vie à cette maison et la charger d'autres souvenirs. La condition sinaquanon pour qu'elle ne tombe pas en ruine et dans l'oubli.
Quelques jours de plus n'auraient pas été de trop même si je suis très content d'être rentré.