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Farfalino
19 mars 2008

Contrastes photographiques

Pour demain, j'avais prévu un diaporama sur Jacques-Henri Lartigues. C'est un photographe du siècle dernier qui voulait fixer sur le papier tous les petits moments de bonheur. Son journal photographique est doublé d'un journal écrit. Je connaissais quelques unes de ses photos et je l'ai choisi car il me semblait faire partie de la catégorie "les grands maîtres des temps passés".

Je suis assez déçu. En regardant les photos, j'ai vu un nombre incalculable de faute de compositions : pas d'avant-plan, chapeaux tronqués, fades symétries ... Je pense que le photopoche n'est pas de bonne qualité. J'ai aussi tout de suite penser que c'était le négatif de Doisneau ou de Brassaï : Lartigues évoluait dans la haute société, bien à l'abri dans une bulle bourgeoise.

J'ai visionné un documentaire qui lui est consacré. D'abord, il y avait plus de photos et de meilleure qualité. Mon impression première se confirmait : Lartigues était une sorte de dandy mondain, qui vivotait de sa peinture mais qui continuait à aller chez Maxim's malgré tout. Le commentaire le qualifie de "enfant". Il a passé sa vie de jouet en jouet, assez loin des turpitudes comme les deux guerres mondiales, les soulèvements populaires, etc ...

Toutefois, Lartigues a un regard moderne, un peu maladroit car il est autodidacte. Il reste un pionnier de la photographie et son oeuvre est immense : 150000 photos ! Comme à l'époque, la rafale  n'existait pas, on peut imaginer le temps passé. C'est le témoin du style de vie des grands bourgeois du vingtième siècle.

Après, j'ai regardé le documentaire sur "La jeune fille afghane" de Steve McCurry. Ce photographe est connu dans le monde entier pour la photo de cette jeune fille au yeux verts, regard intense, affolé, et dur. Le documentaire est l'enquête qu'il a mené pour la retrouver 17 ans après. Le discours était humaniste, McCurry est un reporter de guerre, la jeune fille afghane devenue femme vieillie par les souffrances a gardé ce même regard perçant. J'ai trouvé que le constraste entre les deux photographes était violent : l'un photographiant en noir et banc tout en mondanité, l'autre en couleur photographiant ce qu'il peut y avoir de beau parmi les malheurs du monde.

Une soirée photographique !

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