Gros sur la patate

Mon collègue est venu me parler ce midi. La seconde chimio de sa femme n'a produit aucun effet. Il n'en sait pas plus car il a la sensation qu'elle veut le protéger. Elle n'a pas le moral et entame, enfiévrée, la suite du protocole, une troisième chimio. Il doit voir le médecin entre 4 yeux. Pour lui, les médecins essaient de présenter positivement la situation et en omettant les aspects négatifs. Evidemment ça ne marche pas avec des personnes ayant un peu de jugeote. Alors ce non-dit, comme les autres, engendre des peurs, plus ou moins raisonnées. Elle est sous morphine à des doses très importantes, le soir, avec la chimio en plus, elle a du mal à rester éveillée quand son mari vient la voir. Sensible au moindre germe, il ne peut pas lui apporter leur fils pour l'instant, véritable bouée de sauvetage.

J'ai juste essayé de l'écouter, de poser des questions, plaisanter légèrement sur ce qui pouvait l'être. Je ne sais pas si j'étais suffisamment là.

Comments

[Alainx]

"J'ai juste essayé de l'écouter"
C'est beaucoup cela...
Il y a si peu de gens qui offre le temps d'écouter.
En étant présent, simplememnt présent.
Tu es certainement précieux pour ce collègue.

[Libérienne]

Si... juste ce qu'il faut je pense. Car tu as pris le temps de l'écouter et c'est déjà bien. On ne peut pas toujours faire plus, mais le peu et beaucoup pour celui qui reçoit.