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Farfalino
5 octobre 2006

Libre !

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Au matin, le verre était vide. Aucun cauchemar nauséabond et poisseux ne s'était déversé dans le verre à rêves. La nuit s'était déroulée avec le calme et la douceur soyeuse d'une mer d'huile embrasée par un soleil ensanglanté. Il s'était reposé, enfin ! Son esprit était libre, puissant, clair, débarrassé de la lourde boue gluante de ses tourments. Il était maintenant pareil à l'aigle qui sent, dans ses plumes, la caresse et la force du vent, le portant vers la fontaine inextinguible des joies de la vie. Il abandonnait aux rats avides de chairs pourries sa carcasse usée sur le sol spongieux de son cachot humide. Plus haut, toujours plus haut.Il ne contemplait pas la terre qui voulait le retenir, il était happé par le ciel, traversant les nuages sucrés de bonheur. Il était libre !

Et très en retard. Sa femme le secoua. "Il est 8h03. Tu te feras du café. Ton sandwich pour ce midi t'attend sur la table."

Le verre à rêves était plein.

Texte pour la consigne 31 de Paroles Plurielles. Incipit : "Au matin, le verre était vide". J'avais une autre idée. Je n'ai pas encore envoyé ce texte. Je vais essayé de faire plutôt celui qui m'était venu en premier.

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Commentaires
F
Les autres auteurs du site "Paroles plurielles" ont des mots que je ne pourrais pas ou jamais exprimer. Je suis trop fainéant pour tenter d'écrire de la poésie par exemple et je ne suis pas assez naïf, frais, innocent, positif pour écrire des textes où tout va bien, tout est beau, et tout le monde il est gentil. en fait je crois que je suis trop cynique pour me laisser aller complètement ou adhérer entièrement à des textes plus légers, plus romantiques.<br /> <br /> A la relecture, et comme j'en fais toujours trop, je suis assez d'accord avec la critique.
B
N'y voit aucune flagornerie, je trouve que tes textes se distinguent de ceux généralement lus sur le site en question, trop "beaux" et/ou trop naïfs souvent.<br /> Question de goût, j'allais dire presque d'obédience, j'aurais toutefois un peu allégé celui-ci, un peu riche en épithètes, je pense.
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