Emilie Simon à Lille, hier soir

Tout d'abord, un petit mot sur le lieu. Le théâtre du Splendid est une salle de concert assez petite. Il y reste quelques rangées de fauteuils avec des strapontins. L'ambiance générale est particulière, on peut distinguer les spectateurs même à l'autre bout de la salle et leurs interventions, parfois exhubérantes, sont plus compréhensibles que dans une grande salle comme le Zénith. Cette proximité donne une atmosphère plus intimiste.

Je craignais que la musique d'Emilie Simon, très électronique, très produit, ainsi que sa voix fluette ne passe pas bien en concert. En fait, si les machines sont présentes, les autres instruments aussi. On y a retrouve classiquement un piano, une guitare, une basse, un violoncelle, et des intruments bizarres comme une cloche plongée dans l'eau. Le ton général est électro-rock, la guitare électrique bien présente soutenus par des rythmiques électroniques puissantes. Au début, la voix d'Emilie Simon a été mangée par les instruments puis, la voix était devenu plus audible et un équilibre a été bien dosé.

Le jeu de scène de la demoiselle des glaces végétales est tout de même limité. Sa communication avec le public se limite à quelques "ça va". On est loin des sketchs comiques de Zazie.

J'ai bien aimé le concert. Une jolie surprise : avec ceux qui sont restés jusqu'à la vraie fin, nous avons eu le droit à une version  au piano de "Come as you are" de Nirvana. Après Tori Amos et sa revisite épurée de "smell like teen spirit", une nouvelle interprète nous révèle que sous une chanson aux guitares efficaces se cache une très belle mélodie et de belles paroles.

La première partie était assurée par Mehdi, une sorte de blues rock vitaminé très "roots" par moment. J'aime bien aussi. Je vais me renseigner.