Tu es sauvé !

Je sortis de mon travail. Un jeune collègue, technicien, beau, beur, vêtu en sportswear élégant, fin, de taille moyenne et avec des yeux de biche me demanda si je pouvais l'accompagner au bar de mon quartier pour récupérer un "collissimo". Il me dit qu'il ne savait pas où c'était. Nous étions en automne, il faisait déjà noir et un peu froid. Comme mon compagnon n'était pas là, j'avais le temps et j'acceptai de l'aider.

Nous arrivâmes au bar. Je connaissais cet endroit pour y être déjà venu avec quelqu'un d'autre qui devait prendre également un colis. Il avait deux étages. Seul le bar était brillamment éclairé, le reste était plongé dans une pénombre protectrice. Je ne distinguais pas les consommateurs et je ne leur prétais aucune intention. Ils parlaient tout bas. Je n'entendis aucune musique. L'ambiance était calme et feutrée. Nous nous rendîmes au second étage par un escalier en bois. L'endroit était identique en plus petit au rez-de-chaussée, avec un autre bar et une lumière tout aussi tamisée.

Je m'assis en face d'un black, rasé, assez beau aux mains pleines de bagues en or blanc plus ou moins tribales. Il me fixa un peu dubitatif. J'avais l'impression de ne pas être à ma place. Mon collègue disparut pour aller chercher son colis. Le black pour une raison que j'ignore me balança un coup de poing que j'esquivais ne voulant pas avoir l'empreinte ensanglantée des bagues sur mes joues. Je pus attraper sa main et je luis tordis les doigts. Il grimaça de douleur et tenta de résister.

Il me fixa de ses yeux noirs et relâcha la pression. Nos mains se spéraèrent. Il me dit "OK tu m'as eu". Il fouilla dans une de ses poches et me tendit une sorte de couteau suisse, rouge avec de multiples fonctions. Je cherchai à lui rendre un cadeau identique. J'étais sûr de ne pas en avoir sur moi. En fouillant dans ma poche intérieure de ma veste, je trouvais le tire-bouchon cassé que nous avions. Je lui tendis et il accepta avec un grand sourire.

Il était temps de rentrer pour retrouver dans mon appartement.

Je marchais vite car j'étais pressé de rentrer. Je me retrouvais sur une petite place très éclairée au milieu d'un lotissement HLM. Des coursives à chaque étage permettaient de se rendre aux appartements. Je retrouvai à nouveau mon collègue. Puis, sortant de la pénombre, le black s'approcha de moi accompagné d'une dizaine de gars à l'allure peu amène. Je me retrouvais au milieu d'eux et ils avançaient en me menaçant.

Quand d'un des appartements du quatrième étage, sortirent une bande de jeunes, aux vêtements chics mais visiblement malmenés par une folle soirée. Ils se donnèrent congés dans de grands éclats de rire. Mes agresseurs s'arrêtèrent sans doute ayant peur qu'on les voit. Des mrécdès noires descendirent du parking supérieur se trouvant sur le toit par la rampe attenante au bâtiment emportant les convives.

Une jeune femme brune apparût dans l'encadrure de la porte. Le black, mon collègue et leurs acolytes partirent au loin me laissant seul au milieu de la cour. Elle me lança "tu es sauvé !"

Et je me réveillai en me promettant de ne pas laisser s'enfuir le souvenir de ce cauchemard.

Comments

[Farfalino]

Heureusement que je n'en fait pas tous les jours. Et je ne les raconte pas tous.
Une fois j'ai rêvé que mon chef marchait alors qu'il est handicapé depuis l'âge de 7 ans.

Sans être gothique on peut aimer les crânes. J'en sais quelque chose ...

[Skullpat]

Salut Farfalino !!
Tout d'abord merci pour ton commentaire même si effectivement tu ne rentres pas dans mes critères, cela m'a tout de même fait très plaisir !!
Un peu effrayant ton cauchemar !!
Moi j'en fait quasiment toutes les nuits depuis mon enfance mais j'ai fini par m'y habituer et certains je les note sur mon cahier de rêves près de mon lit !! Cela pourrait d'ailleurs faire l'objet d'un futur billet tiens !! Tu comprends peut-être mieux ma passion pour les crânes mais ne t'inquiète pas, je n'en fais pas collection et je ne suis pas non plus gothique !!
A très bientôt !!
Bises sur le front