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Farfalino
15 juillet 2013

Festival Off d'Avignon 2013

1004461_10151673807884898_1409164447_nCette année nous sommes allés pour la première fois au festival d'Avignon. Nous y avons passé une semaine avec des copains de théâtre de mon compagnon. Ils avaient loué une maison avec piscine très bien équipée à 20 minutes à pied des remparts de la ville.

Tout d'abord l'ambiance est particulière. L'ensemble de la ville est piétonnière, les affiches recouvrent tout ce qui peut l'être. Il y a cette année 1265 spectacles, un record il parait. Il y a un coté "seuls les plus forts survivront" qui m'a dérangé au début. Alors dans la rue, la plupart distribuent des flyers, se font prendre en photo avec les passants, présentent leur spectacle et qui ils sont. C'est à celui qui se fera remarquer pour attirer le spectateur, à coup de mégaphone par exemple. Le plus étonnant a été de croiser un comédien poussant devant lui le capot d'une voiture trainant par terre. La ville est donc plongée dans une atmosphère de joyeux bordel festif !

Ne croyez pas que la retape est réservé aux obscurs intermittents miteux. Le festival est aussi l'occasion de croiser des têtes connues et même de discuter avec eux quand ils vous vantent leur spectacle ou après la représentation. Ils sont disponibles et agréables autant que j'ai pu juger.

Je n'ai pas eu le coeur de dire en face à Dany Moro qu'il était un mauvais imitateur et que chez Roumanof, c'est celui qui me fait le moins rire.  Aymeric Lompret, pensionnaire de ONDAR, nous a donné une invitation. J'espère qu'il arrive à remplir sa salle. Artus m'a signé un autographe; je n'ai pas osé poser avec lui. Au théâtre des Béliers, Arthur Jugnot, qui le dirige, faisait les entrées. Frank Borde (ex Plus Belle la Vie) est vraiment super mignon, j'ai plaisanté aussi avec ses "petits frères de théâtre" pendant qu'on attendait pour entrer dans un spectacle dans le même théâtre.

Je me suis rendu ridicule auprès de Patrick Chenais. Je suis passé devant lui pour m'acheter une première bouteille dans un distributeur. Pour la seconde bouteille, la machine s'est bloquée et son petit-fils m'a aidé à transformer ma pièce de deux euros en une multitude de piécettes. Pénible quand on veut faire vite. Après avoir obtenu ma seconde bouteille, je me suis excusé de l'attente et j'ai reconnu la lueur ironique et amusée dans l'oeil et la moustache de l'acteur. 

Stéphan Guérin-Tillié (que je connaissais de l'excellent téléfilm "Juste une question d'amour") a du me trouver grossier. J'ai insulté devant lui une festivalière qui ralait parce que j'étais allé dans le toilette des femmes. Il m'a reconnu plus tard quand il faisait de la retape pour son spectacle. Nous avons aussi discuté avec les Kicékafessa (ONDAR) qui galèraient au début du festival à remplir leur salle. Pendant leur représentation, mon compagnon a été choisi pour faire semblant d'être un des personnages de la pièce. Il a eu le droit à la bise des deux acteurs. Etant complètement fan, il ne sera pas venu pour rien !

Le plus important est tout de même ce sont les spectacles. Nous en avons vu 21 à raison de 4 par jour. A la fin, la saturation était proche. Nous avons vu quelques chefs d'oeuvre comme "le bain" de Lagarce suivi de "C'était hier", deux oeuvres fortes jouées avec intensité, ou "Partisants", 3 jeunes gens accompagnent des chefs de la résistance lors du seul conseil de la résistance convoqué par Jean Moulin. Nous avons pris une leçon de théâtre avec "Le horla", une claque avec "Tom à la ferme" ou "Les chemins des passes dangereuses" (avec Frank Borde justement). Nous avons aussi beaucoup ri avec "le tour du monde en 80 jours" adapté par un fou furieux accompagné par une troupe visiblement sous cocaïne (je plaisante) ou l'adaptation de "Maudit Karma". Beaucoup d'émotions avec "Motobécane" ou "la liste de mes envies". De l'émerveillement avec un spectacle de magie. Et bien d'autres !

Il nous parait évident que nous y retournerons l'année prochaine même s'il faudra qu'on anticipe le budget nécessaire. J'ai bien peur que les autres semaines de congé en août soient un peu moins exaltantes.

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